Petite balade, tu ressembles à tant d’autres…

Le mélancolique est percé à nu. Montre moi à quoi je pense, là maintenant, éventre tout, le bocal et l’anguille dedans, vide toi comme la boule d’un tirage de loto, vers le bas et prend le caniveau, et c’est toujours le même numéro. En vérité il n’y a pas de hasard, comme si cette magnifique chanson était unique, elle l’est en fait, irrésistible et incontournable, je te rend hommage. Je crois seulement que tout me fait te pointer du doigt, en une seule direction comme une boussole inaltérablement calibrée, je viens en paix. Et même si c’est à contre-cœur et à contre vent, à contre temps, les injures restent des masques et les feintes des impasses. Le refrain est une ombre, pas une ombrelle. Un sentiment, pas une passion, un effleurement, pas une agression. Évade toi petit garnement, avant que le sérieux ne s’échappe, te rattrape et t’habille de parures inertes, d’épilepsies et de vifs emblèmes. Tu auras surtout le temps de la regarder à nouveau dans ses yeux comme on contemple ses levés et ses couchés, il y a dans l’amour ce rituel terrien, qui attire, déroute, qui n’effrite rien. Les tripes te serrent, et multiplient les perpétuités, à se rendre dingue et se gratter la tête, jusqu’à ce qu’il ne reste plus de cheveux, ni de mains, ni de rambarde pour se retenir, à l’abandon. Laisse filer, et goûte ce qui te traverse.

I’m falling in love again…

Je sors du texte là, et je rentre, plein phare, à chaque fois que je te regarde, tu me fais sourire, c’est fou ton talent ne faisant rien. Tu es un clown, et un soleil, un feu serein, comme habité j’écris, et je grave et par ces pierres, j’essaie de l’articuler ce môme qui vacille auprès de toi et qui récite des inepties d’un air pas net…

Sam Lebrave

Texte qui rend hommage à familiar fire de yodélice, goûtez-y, c’est juste dessous!