Quand est-ce qu’on se voit? Pour baiser le temps, se percer les rétines et s’effleurer les paumes… et que ça patine
Quand est-ce qu’on se touche? On s’échine les bouches et on prend date, croix de crayon qui gratte sur le théâtre d’improvisation
Quand est-ce qu’on se marre? un regard au hasard, en grinçant du nez on se cochonne dans la boue, une barre de moue pour rallonger la tirade
Quand est-ce qu’on se porte? Comme deux bras qui s’emmêlent pour aller toucher plus loin, comme oser sortir sous la tempête, éclater les cailloux pour qu’ils flottent

Rester trempé sans foudre, encore envie d’en découdre. Brassé par la sieste et pas encore éveillé, jamais retenu au panier de la sorte
Tuméfié en voûte et poutre pourrie de doute. Une saignée en guide d’antidote
Démonter les aspirations, aspirer les démons, débouter les aspirants et endiguer la décote.
Qu’on me flingue, qu’on me souffre, qu’on me croûte et qu’on me dénote.

Calfeutré et épais, ça ne passera pas la saison
Enterré et courbé, à mi chemin de la tourbe et du béton

Sam Lebrave

Illustration: scène culte du film « Quand Harry rencontre Sally »




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  • Est-ce que « quand » c’est bientôt? Est-ce que les « quand » remplacerons les « combien »? Combien de fois faudrait-il pour quand fin le fil devienne un chemin?
    Dans chacun de tes textes te voir, mais se voir aussi. Merci.