Froisser la feuille et ne plus se faire entendre
Comme le cri sans écho, le cœur a hurlé, loup solitaire égaré
La main surgit et vient se poser sur la bouche, muet
L’impossibilité fait écarquiller les yeux comme un ultime débattement
Un coup d’aile englué, une larme versée
La peau frémit à la corde échafaudée
Piège tissé à toile sombre et finit par s’y empêtrer
L’absence au sol de contact, comme s’il s’était retiré
Et prendre conscience du vide en dessous
Le tout s’est transféré dans le cou, besoin de couper
Sam Lebrave
Illustration: Chambre anéchoïque du LMA-CNRS