Dans notre Société réussite est associée à sociabilité. La recette? Quitte à faire tiquer c’est tik toc, ou le tweet pour avoir la cote. On en est accro ils sont nos tocs notre coke, notre crack…
On se fie à un fil d’actualité peu factuel qui affiche des frasques en fresque.
Sans défiance on s’y plie puis s’affaire à plaire aux rapaces empressés de nous mettre face à la pire des offense: l’indifférence. On s’efforce de ne pas se froisser mais on ne peut plus se passer de ces pouces levés qui pèsent sur notre pensée. Comment un clic peut être une claque? Pourquoi ces crasses sans classe ne nous laissent pas de glace? Parce que ce n’est pas une farce c’est un reflet. Reflet d’un rejet faute d’une renommée.
Insta est une instance où en un instant nous devenons juges et partis, puissants participants à la comparution des abonnés. Après s’être adonné à la collecte des données les jurés parjurent en laissant pour punition aucun avis sous la parution.
Les « amis », les avis, tout ça nous anime et nous amène à dire amen à St insta à l’instar de l’instinct naturel qui devrait nous restreindre dans ces absurdités. A la place on s’enlise avec liesse dans ce vice, nous en déplaise de le constater. Donc on craque, on clique, on se connecte et on se délecte à scroller le nez collé à la vitre sans teint qui déteint sur notre humilité et humanité. On s’enferme et on s’efforce de poster plus que de papoter. Inutile de partager si ce n’est ce qui a été publié et plébiscité (potentielle félicité d’une facilité déconcertante). Pourquoi instaurer un dialogue plutôt qu’une satanée story bien pensée, insensée car observée de tous mais destinée à un seul insensible. Le « réseau », cette toile qu’on tisse de concert. Elle s’étire in fine et nous attire dans ses filets, nous qui l’avons façonnée, jusqu’à nous faire ses captifs fautifs. On suffoque jusqu’à s’étouffer, en gardant une image à l’esprit: celle d’une super story érigeant au pied de notre mausolée un bouquet de pouce levé.
Mélodie
Bravo! Très percutant! On sait que c’est pas bon, mais on y replonge… 🙂
Je découvre à travers une multitude de commentaires indésirables qu’en fait j’avais de vrais commentaires (aimables qui plus est!) à mes textes… comme qui dirait mieux vaut tard que jamais… merci beaucoup!