Penser à tout ce que j’aurai pu écrire, de beau, de vide, de promis. Un élixir de commis au fourneau, une esquive de toque pour trouver la pépite. A travers les mots elle se réduit, à travers mes mains elle s’enfuit en graines d’épaves vers la banquise. Un dessert de choix pour l’oubli et fige tout en une cicatrice. Chaque passage qui n’a pu trouver appui, un oeil à frémir, un boucle à maintenir, une bouche à contenir. Et regarde la barge inhabitée s’éloigner et ressentir le poids de chaque garniture claquer la rive, narguer la rime pour le plus atroce des comiques. Je crache alors le sel de la baïne, une larme non essuyée des idées que la nuit a si rapidement séchée, sans encre, sans trace, sans artifice est la mémoire assassine.
Sam Lebrave
réécrire après avoir relu…on aurait pu le faire exprès!
ou encore comme dit ma grand mère « celui qui ne part pas n’a pas besoin de revenir » (imagine avec un accent alsacien pour plus de crédit)