Tu es un putain de camion à ta façon, putain de piano!
Car chacune de tes sonorités me ferre à l’engin, me touche. Noire jusqu’au sang et blanche au cou, comme un flingue sur ma tempe et frappe sans nul doute. Du ressenti à l’amour, pèse le temps et sens de tes veines, ça coûte, en neurones qui s’hérissent, en pardons, en déroutes. En effets boules de neige, le tout s’ajoute, se mélange, comme un orgasmes des songes, à te filer la larme quand tout le monde plane, satellites en orbites et moi sur écoute. M’abandonner, je passerai sous toi jusqu’à la coupure, une croupe de bois, une vertigineuse envergure. Époussète l’ivoire et vibre ma croute, ma vieille carcasse, comme un Bescherelle qui se retrouve sans tournure, sans coiffure, sans mots, sans chignons de proses pour défiler, seule sur l’émotion, met la laque sur ce qui dépasse, paillette toi et viens m’évanouir de tes courbures, de tes rondes et de tes croches, toujours la même musique dans la tête…
Je te laisse cet accroc, ce bout de jean, une pièce du cœur qui fulmine et qui battra encore, aussi loin soit-elle, de son berceau.
Sam Lebrave
Je rêvais de faire l’amour à un piano. C’est chose faite! Merci Sam!