Non résolu par la possibilité mais par la volonté, poème, je ne t’écrirai jamais. Tes pensées resteront miennes, foulées par aucun œil et frémissant d’aucune bouche. L’action n’invoque pas de lyrisme, ni cynisme, ni dédain, aucune envie de faire rêver. Les proses généreuses, les orgies de preuves et le didactisme exacerbé finiraient par faire crisser la dissonance à casser le cristal, comme un enfant qui bénit son ballon et l’éclate tant il l’aura serré. Alors point d’outrage sous les pierres précieuses, je laisse en paix avec moi même cet espace blanc que ne j’aurais jamais de toute façon entièrement comblé.
Sam Lebrave