Je traîne mes hasards nus au fil de ton destin.
Au coin de la rue, je passe, et lasse,et pour rien.
Comme un oiseau blessé,
je pourrais si bien m’enivrer de poussière,
Et me noyer dans l’air.

Je lance mes regards tristes et crus sur l’incertain.
Je suis une traînée, -oui!- puisqu’il le faut bien,
Les reins trop vite tendus,
Pour aimer tous les fichus damnés de la terre,
Et bousiller la chaire.

J’égraine le temps perdu, hagard et vide demain!
De toutes les manières,
La beauté ira, elle-aussi, au cimetière
Attendre de la mort, enfin, un regard sincère,

Avec sa pupille en forme de zéro.

Valériane Des Voiles
Illustration: une dame nature péripatéticienne gribouillée par une certaine VDV^^