« I’m giving you a night call to tell you how I feel »
Appel nuité, a peine caché. Cet appel que je revendique, je l’assume, il se porte au delà du besoin, je n’ai pu attendre de me réveiller pour te joindre.

« I want to drive you through the night, down the hills »
Arracher ta vie à la lumière qui se reflète, une sérénité et te conduire vers le trouble, plonger.

« I’m gonna tell you something you don’t want to hear »
Car tu ne le sais déjà que trop. Le risque sismique de ce mot est immense et tu le redoutes autant que moi. Entre dommage collatéral et victime perdue à jamais je navigue. Le jeu en vaut ma chandelle.

« I’m gonna show you where it’s dark, but have no fear »
Tu es la seule personne avec qui je pourrai aborder ces noirceurs de mon âme, recoins douloureux, amertumes corporelles, je te vois les entendre, les comprendre. Cette irrémédiable envie de t’emmener ne s’explique que par l’intuition de la fragilité du monde lumineux, curieux de découvrir l’ombre.

« There’s something inside you, it’s hard to explain »
Je n’ai pu me résoudre à écouter, tomber dans le panneau des sermons alambiqués. Mon raisonnement s’achève à ce que tes yeux me disent. Une évidence non contrainte, sinon par la pulsation, pensée cardiaque, électrisation neuronale.

« They’re talking about you girl, but you’re still the same »
Cette nuit on aura tout laissé, loin de tous, si difficile d’expliquer notre geste.
Pourquoi j’ai voulu m’extirper de ce vrai bonheur dans lequel je vis. La recherche de l’absolu, je ne veux le sentir qu’au contact de ta peau.

J’écroule le château sous peine de m ‘ensevelir dans une réalité qui n’est sûrement que mienne, et je pars avec toi, un trip d’amour puissant, l’expression d’un premier regard véritable ou l’on comprend le «je ne sais quoi» qui vous hante tout une vie.

 

Sam Lebrave

Inspiré, et incluant des passages du fameux Nightcall de Kavinsky

Image tirée du film Drive

Film et Musique de légende, génialement indissociables