Avoir la démence aux trousses, c’est ricaner de ceux qui aiment en multipliant les vers et les rimes, c’est coller des doigts aux quatrains et à chaque prose fournie, alors que je reproduis le schéma, à ma manière je les imite.

Le suis-je forcément ? Question qui me vient alors que j’entame mon traitement. Une cure, une diète, un sevrage imposé alors que j’en éprouve aucun besoin, délire de médecin pour prescription sur le dos, on ne dit mots et on acquiesce.

Trois pilules de recul, et constat forcé sur la prévention par les euphorisants. Donnez le meilleur de vous, et distillez la paix à celui qui prend sa piqûre sans en avoir le choix.

Camisole au cerveau.

Chanson de geste.

Le mime au fourneau.

Forcé de regarder ce cirque qui ne me convient pas, j’attends patiemment que le lion dévore le clown, que le doute dévore le lion, et que la folie dévore le doute. Que le temps rabatte les trois cartes que j’ai en main et me sorte de ma perpétuité, une cage pour une idée, contrainte à rester sage, sourire et parler. Conditionnelle des mots, peut être me rendront-ils grâce? A libérer le masque qui s’est fixé à ma peau ? A recaler le boulet dans son étui et faire place au cœur qui devrait siéger?

Sam Lebrave

Author Sam Lebrave

More posts by Sam Lebrave

Join the discussion One Comment