L’univers se débrouille toujours, même s’il doit prendre son pied, même s’il doit casser sa course. Il fuit les ruisseaux asséchés et prend la première jetée, se noie à la source. Il met sa volonté en écoute auprès du chagrin et de la déroute. Il coule, il glisse et enveloppe le monde en un lin fragile, un tout à redonner vie et ensevelir, dans sa grande aspiration il engouffre. Un chacal qui becte les désirs, un ogre qui s’en fout des délires insolites, des cris insolents et des yeux fugitifs. Il piétine, il éclate le devant de la porte mais en quelque sorte il nettoie l’horizon, rééquilibre, recrée, refleurit.

Sam Lebrave

Illustration: Pixabay… Un bout d’univers, la nébuleuse d’Orion, aussi belle que dévastée, mais qui donne naissance à une nouvelle étoile