Mais de quelle histoire parle t-on?
Le fil conducteur, je t’accroche et te raye, au porte-manteau ou au hayon de mon aventure et de mes fantasmes, de mes usures et de mes projections? Je te trace. Autoroute de vie et poids lourds à la chaine, je suis présent comme le train de marchandises qui décharge sans cesse ses bannières et ses fanions, sans se rendre compte de la crise, de l’overdose accumulative, loin de l’exaltation.
Est-ce la petite histoire? Celle qui ne se récite, celle qui attire les passionnés une fois la hype enfuie. Dans ces détails mes doigts te glissent sur l’établi et la fraise, un dessert sans friandise. Pourtant la saveur est là. Elle s’entraine et se déchire, une parenthèse, un déclic qui fait comprendre, qui relève et qui épice, qui s’attache comme une évidence sur un tapis d’homicides.
Où le LORE se trouve t’il? Dans le canon, ce qui s’avoue, se savoure entouré d’artistes? Ou le filler? Des pointillés, des points tirés sans lien précis, ils étaient là et partirent, ils s’en allèrent comme des ploucs dans leurs vacances à refrains, des moments de martyrs pour les gavés de festins.
La peur de n’être qu’un playmobil, un mannequin ou une marionnette, sans vrai visage où le flou va si bien, car pas important au final et les mémoires s’évanouissent. Ou incarner le souvenir, faire partie du poster 4 par 8, en plein dans la distribution, faire partie de la famille, ceux qu’on montre et à qui on sourit.
Est-il dans les parodies, dans les feintes et les prémices, dans les essais et les artifices, dans les fiascos et les analyses?
Là où on ne se situe guère, est-ce qu’on existe?
Sam Lebrave
Illustration d’une des histoire de notre temps, qui a introduit le concept de lore, une histoire, des histoires, des grains de sables et des arbres qui prennent vie. Des ramifications, des livres, des films et de poésies… Et c’est loin d’être fini!