Qu’on soit ami, amant, amoureux d’un jour ou d’avant, j’aime de manière indécente ce moment incandescent où l’on se désire ardemment.
Défiant sans défiance les lois de la science ici l’espace-temps n’a plus de sens. C’est l’instant impalpable de deux inconscients inconstants aux consciences inconsistantes, qui laisse pour seuls battements ceux de nos impétueux palpitants.
Machinalement nos corps s’aimantent, lentement alimentés par nos âmes aimantes d’amants salauds.
Je perçois ton souffle chaud que je reçois comme un cadeau sacré. Et ces mots secrets que tu m’as susurré sont à censurer. Ils ont ressuscité en moi l’adolescente insensée.
Redevenue cette ado j’implose quand nos bouches se juxtaposent, tes lèvres plus goûteuses qu’un fruit juteux. Je me délecte de ce délictueux délice: le calice du Judas auquel jadis je ne bus pas.
Fruit exotique, ou plutôt érotique qui nous excite et nous incite à ne plus hésiter malgré l’âpre peur de l’après.
L’esprit à près sans dessus dessous, on se retrouve peu à peu en peau à peau sans plus de dessous.
Te voilà devenu mon saillant assaillant… sacré con que tu es, je t’ai consacré mon corps puis mon coeur en désaccord parfait avec nos valeurs majeures, jouant au jeu du dominant-dominé comme à une partie de domino (ou plutôt de Lego légal mais immoral).
Arnacoeur tu as gagné, je ne me suis pas gardé de m’égarer, à regret pour mon intégrité ébranlée…
Une fois tassé, j’ai ressassé ce moment passée déplacé sans panacée, pensant que pas assez d’instants laissent de traces; Alors doit-on s’efforcer à l’effacer?
Mélodie