La maladresse a encore frappé. Ce corps, d’abord, où était-il? Qui était-il? Si c’était moi, pourquoi n’y étais-je pas? Si c’était toi, tu l’as pris. Mais il ne t’était pas adressé. La mal-adresse a frappé. Ce corps, d’abord, n’était pas là. Si c’était moi, je l’aurais su. Si c’était toi, tu l’aurais vu!
Entre le dedans et le dehors, ce qui entre et ce qui sort, il n’y a rien. Ce n’était rien qu’un malentendu. Aux destinataires inconnus, les mal-caresses. Expédition. Expéditif. Sédatif. M’oublier. Fuir. Où aller? Te laisser aller, me laisser faire. Mes mal-limites sur un plateau, à l’intention de qui voudra. Ce n’était pas moi. Ni toi, ni moi. Plus personne n’était là. Il y avait des corps. Il y avait de la viande. Il n’y avait rien. La maladresse, ce n’est qu’une absence. Un oubli. Un moment d’égarement, pour vider l’enveloppe de peau de son habitant. Ce n’est rien. Je n’y étais pas. Toi non plus, c’est pourquoi, je ne t’en veux plus.
Combien de miroirs et de passages? Mal sans domicile, âme du seuil, où iras-tu, si ce n’est ici?
Sans adresse, quelle affaire! Mais sans destination, c’est pire! Où aller?
-« jusqu’au bout »!
Valériane Des Voiles