Femme: sujet de désir, bel objet à saisir… au plus offrant bien sûr quitte à essuyer des salissures.
Réputée pute par nature ne te rebute pas la vie est une dure lutte. De vraies wonderwomen au 21 ème mais toujours réduites à un hymen. Sois parfaite amante, maman à tout moment, ménagère et aussi manager à plein temps pour l’argent. On te dira « ménage toi » et « sois toi » mais surtout pas. Sois belle et tais toi. Tente un pari perdant sur la parité, cette inégalité en toute légalité.
Tu as peut être aspiré à des desseins plus inspirés qu’être une paire de seins face aux regards masculins malsains, leur rétine décollée (diatribe en prime) face à un décolleté dentelé, et c’est notre féminité piétinée. Ces sacrosaints seins ne sont que mamelles, ton allier fidèle pour répondre au sempiternel instinct maternel. Si tu en es dénuée… sujet à éluder… tu n’as qu’à t’en persuader tout n’est qu’une question de volonté et tu es faite pour procréer.
Tu as une propension à l’égocentrisme et ne vois pas ton corps comme une option? Voyons, ce n’est qu’un décor et, soyons d’accord, il n’a jamais été ta possession arrêtons d’en faire une obsession. Si tu ne veux enfanter jamais tu seras destituée de ton statut de prostituée conféré à ta nativité. Tu seras une dissidente, de celles qui ont une dent contre Adam, lui qui fit don de son côté pour que tu y sois façonnée. Face à sa bonté te voilà née.
Adam, Apollon… de bien beaux noms pour ces étalons qui, dans un élan de gratitude baissent le pantalon car ils sont séducteurs de talent. Messieurs, forts de vos coeurs décharnés on vous félicite d’avoir su charmer. Vous épatez de vous être tapé cette fille tapie au fond du lit. Pas de pitié ou d’empathie elle en pâtira mais sera vite repartie et vous pourrez remettre la partie. Vous donnez sans compter des « fesse à face » à toutes les dames du comté et votre plus sévère jugement est d’être appelé Don Juan. Point de disgrâce pour vous, juste pour les garces qui réussissent à se faire engrosser et vous en faire endosser la responsabilité.
Petite, ne te laisse pas bercer d’illusions. Ce à quoi je fais allusion n’est pas une moralité mais une réalité ici relatée. Souvent dissimulée ou diluée dans les fracas de ce grand patriarcat je veux ici l’ancrer avec mon encre sur ce papier. Pas plus féministe que pessimiste je déplore les pleurs qu’on peut déposer sur l’autel des coeurs ou corps « impurs ».
Sache que jamais princesse, même au rabais, ne du se rabaisser à attendre le baiser d’un prince pour se redresser.
Mélodie
La punch line finale est parfaite! Merci pour ce texte
Merci à toi ça me touche!