Ce matin, tu flippes. Ou bien tu t’en fous. Aussi étrange que cela puisse paraître, dans les deux cas, la politique telle que tu la pratiques ou la subis depuis que tu votes, a un goût de mauvaise médecine. C’est au mieux un mal nécessaire, et au pire un traitement que tu as choisis d’arrêter.
Mais pour toi, j’ai la solution!!!! Pendant que t’avales tes céréales, lis donc un peu la nourrissante Note sur la suppression générale des partis politiques de Simone Weil! C’est un tout petit livre de 48 pages (tu vois que je ne t’ai pas menti en disant que c’était le temps d’un bol de choco-popo-flakes!…ou de deux!), dont les idées sont grandes. Très clairement, Simone démontre que la logique partisane est en fait anti-démocratique puisque chaque parti cherche à exercer un pouvoir maximum.
Lis donc ça: « Le parti se trouve en fait, par l’effet de l’absence de pensée, dans un état continuel d’impuissance qu’il attribue toujours à l’insuffisance du pouvoir dont il dispose. Serait-il maître absolu du pays, les nécessités internationales imposent des limites étroites. Ainsi la tendance essentielle des partis est totalitaire, non seulement relativement à une nation, mais relativement au globe terrestre. C’est précisément parce que la conception du bien public propre à tel ou tel parti est une fiction, une chose vide, sans réalité, qu’elle impose la recherche de la puissance totale. Toute réalité implique par elle-même une limite. Ce qui n’existe pas du tout n’est jamais limitable. »
Elle t’impressionne Simone, hein!
Croire que la démocratie pouvait passer par une seule feuille de papier, c’était un peu naif…il en faut au moins 48…à moins que le texte ne soit un poème!
Valériane Des voiles
Illustration: La salle des fêtes au palais de l’Elysée…Je te dis pas la gueule des booms!