Découpages

Toi en heures, et en jours. Non fractionnés, non éludés. Passer sous la semelle, coincé entre 4 voies ferrées. Repousser les minutes, les étirer, dérouler la bande sans toucher le fond, et plonger sans détour. Nos recoins, et nos échos. Nos souffles courts à ma nuque, ca commence à prendre, à sentir et à retenir. Une seconde de jouissance est beaucoup plus qu’un décompte sous cet écrin, cet endroit, cette étreinte. Sans sou et sans soleil, nus, sans plage et sans artifice , sans conquête et sans question qui s’y prête, au jeu du mensonge pour ne rien divulguer. Le silence, c’est tout, et toi. Seuls les regards qui sont des bris de glace, des tintements incessants, mais clairs. On baiserait sans se raconter de vérité, juste là on vivrait. Avec une ferveur immense, sans ce soucier de la prêche. Juste le face à face divin, et tenir ce bout de peau dans lequel on se confond, on se serre fort, et on y croit.

Sam Lebrave