C’est par défaut que ca a touché l’aile.

Comme un tir égaré sur une victime présumée, l’égérie n’aura pas suffi au rêve. Comme Icare elle s’est approchée de leurs yeux et s’est cramée, sous les caméras rabâcheuses, les clichés certains, les tableaux dépeints à grands traits et les poèmes évidés. Ils y sont tous passés, du clin d’œil furtif aux pornos perchés des tabac-presses, jusqu’à la palpation omni-préssante sur elle même, approchant la caresse et la tenue, qu’importe le contenu direct, pourvu qu’il la détienne. La réaliser, l’encastrer, la faire baiser, la capturer, la recapturer… comme une blague à part en plein cirque, mais sans faïence ni sur l’ébène de délice. Pleure obscurcine, le bleu de la nuit te va si bien. Puisse le noir des écrans te combler et dans la jouissance t’aplatir, à grand renfort de mécaniques ronflantes et éprouvées. Le sable qui t’effrite n’altère en rien ta puissance,


Dévaste les!


Plains toi ou joues en, l’esprit qui souffle à tes cuisses ne t’indique pas le chemin du sommet.
Rapidement tu inquiète la horde comme tu la fait bander. Les plus primaires tomberont sous les salves de leur brutalité, les plus hésitants pleureront de ne t’avoir effleuré.
En regardant, éperdument, j’étais sur le champ des batailles qu’on ne peut contourner, entre le carnage et l’éternité, coincé entre le porc et le gentleman, toujours du mauvais côté de la tranchée, en regardant partir les taxis de la marne, et leurs déesses qui s’amassent à la verrière, me saluent de loin et me désespèrent.

Sam Lebrave

Image: Adèle, vous savez laquelle, dans « éperdument »

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  • Je lis enfin…C’est un film? (oui je pourrais chercher moi-même, mais je préfère te le demander, pour voir un peu plus près de quoi il retourne).
    Quelle que soit ta réponse d’ailleurs, j’imagine que c’est un film en particulier, mais que ça pourrait être 100 films, où la femme est à plat, et où l’homme…je n’ai jamais su ce que faisait l’homme devant un film. Ton article m’aide un peu à comprendre.

  • Sam Lebrave dit :

    Oui au départ c’était un film. Adèle, n’est pas à plat pour moi (peut être trop à poil mais c’est un autre débat), elle essaye de sauver un film, avec sa présence d’égérie, son talent et son charisme.

    L’homme, il la filme, la touche, la baise, l’esquinte de manière assez grossière avec des méthodes bateau et des ressorts vieux comme le monde, ca me touche et m’attriste de montrer l’homme toujours sous ce même jour au cinéma. Le problème est que Kéchiche a déjà fait le boulot, on prend la même et on recommence, on change juste la situation, tout ça en moins bien.

    Le texte était plus un coup de gueule général, au delà de la critique.
    Merci pour la lecture 🙂